Vans x CobraSnake x Colette x ... myself

"Fast Food for your Feet",  ce n'est pas commun une paire de basket représentant un burger. Et pourtant depuis quelques semaines, cette Vans Era créé en collaboration avec le photographe CobraSnake et le shop parisien Colette fait le buzz, histoire de préparer l'arriver du printemps.

Comme beaucoup, j'ai kiffé la basket, je me suis dit "tiens et si c’était l'un de mes prochains achats ?" Sauf que mi février j'ai vite déchanté. Colette annonce que la paire sera exclusivement vendu dans son magasin à un nombre limité : 60 exemplaires !
La paire ayant fait le tour de tous les blogs spécialisés tel que Hypebeast, avec un nombre assez conséquent de "j'aime" et de commentaire positif, je me suis tout simplement dit que c’était mort. D'autant plus que Colette, c'est un shop bien coté mondialement connu ...

Comme vous le savez, j'aime la basket, sans être pour autant un addict ou collectionneur... mais je me suis dit, "pourquoi ne pas jouer le jeu? Après tout ça reste cool de faire ce que l'on aime". Alors il y a deux semaines, dans mon calendrier de mon tel, j'ai bloqué la journée du 1er mars pour tenter ma chance ! Et j'ai fais ça proprement, j'ai pris ma journée de travail et tout haha.

Et puis se rendre à un lancement d'une paire lors de sa sortie, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait et qui me bottait bien. Mais sincèrement, je n'avais aucune ambition particulière, un peu comme si tu joues à un jeu de hasard. Tu gagnes tant mieux, tu perds c'est pas grave, c'est le jeu.

Alors je me suis rendu chez Colette à l'ouverture du magasin, c'est à dire 11h, ce qui en théorie n'optimise pas mes chances puisque pour un lancement d'une paire limité à un si petit nombre... Bref j'arrive, je vois une queue pas si énorme que ça ! environ 30 personnes. Une feuille tourne, je dois indiqué mon nom et ma pointure. Je suis le numéro 27.
Certes il y a 60 exemplaires, mais 60 paires toutes tailles confondu ! Donc s'il y a huit gugus devant moi qui font ma taille, ce n'est pas gagner.

Après 20 minutes d'attentes, on nous annonce que la paire ne sera pas dispo avant 14h, et si on quitte la queue, eh ben tant pis pour nous... Chacun s'occupe comme il peut, j'ai sorti le manga que j'avais dans mon sac, regardait les résumés des matches NBA de la veille depuis mon téléphone ...  merde il n'est même pas midi.

Les passants nous demandent pour qui on fait la queue ? "non c'est pas une personne, mais une basket...". L'ambiance était plutôt cool, la plupart des gens sont venus seul, on a fini par former un petit groupe ou chacun venait avec ses motivations. Entre le gros fan de basket qui a même choppé la Nike Mag (wow), le collectionneur d'une trentaine d'années qui est plutôt New Balance, Adidas, Reebok façon rétro running, le grand rebeu à l'aise dans ses Nike ressemblant à des chaussons (qui était mon concurrent direct pour les pointures), la mexicaine et ses petites Adidas qui se cachait lorsque les photographes braquaient leurs appareils (oui elle est censée être à son taff), parlant un franglais hispanique, un autre petit franco mexicain, et un japonais pas très loin avec son écusson de Takashi Murakami sur sa veste.

Les trois heures sont finalement passées assez vite. Bien sûr on a parler basket, notamment notre incompréhension vers le gros buzz de la nouvelle Jordan retro 4, mais aussi de tout et de rien, pour la bouf on a été solidaire, chacun aller cherché son truc et on gardait sa place. Bref  ambiance cool.


Vers 13h30, le créateur de basket CobraSnake débarque, une espèce de Borat en plus petit, avec la fameuse paire, un short by Jeremy Scott façon frite et un T-shirt avec écrit "Cheesburger" devant, "Pizza hut" derrière. Quelques minutes plus tard un mec de la boutique appelle mon nom, pour me dire qu'il n'est pas sur que ma taille soit encore dispo... car oui il y a forcement des paires détournées par rapport à se compte initial de 60. Faire 3h de queue pour rien ça fait mal !

14h, les premiers qui étaient la depuis 7h du mat' (il parait) font leur entrée dans le magasin, chacun de nous ressent une sorte de stress ou excitation et l’évacue à sa manière ! Le plus marrant était la mexicaine qui n'arrêtait pas de parler en espagnol, j'ai beau n'avoir jamais fait d'espagnol, je comprenais se qu'elle racontait "ahh cette fille doit faire la même pointure que moi, merde..."

Mon tour arrive, le mec qui gère la liste me confirme que c'est bon pour ma pointure ! C'est payé et dans mes mains. Je me retourne pour sortir, je vois l'un qui fait la queue pour la dédicasse, le rebeu est déjà parti bien loin, la mexicaine est à la caisse, le collectionneur est le prochain à passé.

Quant à moi, satisfait d'avoir obtenu une paire fun et bien réalisé, limité à 60 exemplaires dans le monde, obtenu lors d'un lancement au milieu de vrai fan/addict/collectionneur. Je rentre tranquillement chez moi, il est 14h30.

Pour les curieux, elle m'a couté 100 euros.